La ballade d'Eole (Live France / 1991)

作词:Franck Giroud

作曲:Juliette Noureddine

所属专辑:Les 50 Plus Belles Chansons

歌词

@migu music@

Lorsque je me sens las de jouer avec les vagues

Les roseaux de Camargue ou les fumées de Prague

Il m'arrive parfois, du haut de mon royaume

De compter tous les noms que m'ont donnés les hommes

Sirocco par ici, Tramontane à côté

Zéphyr un peu plus loin et ailleurs Alizé

Simoun ou bien Mistral, Aquilon ou Blizzard

Autant de patronymes exotiques et bizarres

Étranges inventions d'esprits à ras de terre

Comme s'il y avait des frontières dans l'air

Non je n'ai pas de frère et c'est moi et moi seul

Des Rocheuses à l'Oural, qui souffle à fendre gueule

On me dit Bise ou vent d'Autan

On me divise en vingt, en cent

Mais c'est en vain qu'on jase autant

Je suis le même, ouest ou levant

Vent de l'instant ou vent d'avant

Vandale ici, là vivifiant

Je suis unique et de tous temps

Je ne suis qu'un, je suis le vent

Je suis né bien avant que vos savants n'inventent

Les voiles que je gonfle et même je me vante

D'être ici-bas ce qu'on eût pu voir de plus vieux

S'il avait existé en ce temps-là des yeux

Je survolais déjà les Andes et l'Aventin

Dévalais les avens, les vals et les ravins

Bien avant que la pluie ne les ait fait fleurir

Bien avant que la vie ne les ait fait verdir

Et c'est moi, je l'avoue sans offenser le Diable

Et sa peau de serpent, qui me rendis coupable

D'une haleine fiévreuse d'avoir soufflé à Eve

L'idée qui l'évinça de son jardin de rêve

Vent de l'instant ou vent d'avant

Vandale ici, là vivifiant

Je suis unique et de tous temps

Je ne suis qu'un, je suis le vent

Et si j'oublie parfois les parfums enivrants

Dont je me suis gavé, j'en ramène souvent

Si loin de leur berceau qu'ils s'en viennent changer

L'humeur et les pensées des quidams étonnés

Lorsque dans les nuits chaudes et folles de Bahia

Sans mobile apparent et malgré la samba

Un cœur soudain se glace, un sourire se brise

C'est que je traîne encore un frisson de banquise

Et quand, dans l'aube blême d'un hiver berlinois

En dépit des murs gris, des flocons qui tournoient,

Un émoi se réveille, une bouche fredonne

C'est que je m'en reviens des Indes ou de Vérone

On me dit Bise ou vent d'Autan

On me divise en vingt, en cent

Mais c'est en vain qu'on jase autant

Je suis le même, ouest ou levant

Mon empire est immense et recouvre le monde

Mais parfois je me lasse de l'éternelle ronde

Alors fou de tourner tout autour de ma boule

Je dévaste et je hurle, j'arrache et je chamboule

Ou plus vicieux j'insuffle aux hommes ma démence

Et de leurs ouragans je ricane en silence

J'attise un peu leurs feux et puis, calmé, je file

À l'autre bout du globe en des lieux plus tranquilles

Là j'oublie mes bravades, leurs braises et me fais Brise

Je soulève la robe des belles que je grise

Ravivant en passant chez les passants ravis

L'envie d'être le vent à qui tout est permis

On me dit Bise ou vent d'Autan

(Merci à Annabella pour cettes paroles)

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