San Salvador (Réenregistrement 1987)

作词:Bernard Lavilliers

作曲:Lenka

所属专辑:Les 50 plus belles chansons

歌词

@migu music@

Voguant autour des îles de la mer Caraïbe

Les tamtams vaudous firent se lever les vents

Decouvrant des récifs où des corvetes anglaises

Gisaient depuis longtemps dans leurs manteaux de glaise

J'ai oublié le nom de cette île perdue

Où le courant rapide poussa mon bateau noir

J'ai longtemps recherché une terre inconnue

Planquée au fond des eaux de la mer Caraïbe

Si tu vas à San Salvador

Va voir la femme

Qui sait lire dans les yeux du sort

Aussi dans les flammes

Elle te dira des mots très forts

Comme les tambours

Qui dansent sur la terre des morts

Juste avant le jour

Aux lisières des forêts, du côté de Belém

Vivait un déserteur légionnaire français

Il tenait un comptoir, il vendait des F.M.

Des vivres, des camions, des femmes, du napalm

Il vivait là tout seul, bouffé de fièvre par l'Équateur

La confiance n'était pas son fort, tout se payait d'avance

Sa conscience était dans un port, chez une femme, en France

Il vivait comme un tigre traqué, tendu et rélax

Ne parlait jamais du passé, même complètement schlass

Si tu vas à San Salvador

Va voir la femme

Qui sait lire dans les yeux du sort

Aussi dans les flammes

Elle te dira des mots très forts

Comme les tambours

Qui dansent sur la terre des morts

Juste avant le jour

Enveloppé de chlorophylle et de soleil

Le sable blanc des grandes îles berce le sommeil

Les secrets planqués dans des cases ont des goûts truqués

La nuit tombe comme un couteau sur un condamné

Je ne dis rien des précédents pour toi qui m'écoutes

Mon aventure est dans le vent et dans les écoutes

Le temps n'éponge pas le sang et la terre noire

Porte le deuil des innocents et pour leur mémoire

Si tu vas à San Salvador

Va voir la femme

Qui sait lire dans les yeux du sort

Aussi dans les flammes

Elle te dira des mots très forts

Comme les tambours

Qui dansent sur la terre des morts

Juste avant le jour

Quand on n'reste pas dans son trou de la vie à la mort

On prend des rides et puis des coups, aussi des remords

Petite fille de Bahia, tournée vers le large

Attends encore une autre fois, je suis dans la marge

Je cherche toujours l'île perdue dans la Caraïbe

Entre la mort et l'inconnu faible comme une cible

Mais si tu vas à San Salvador

Va voir la femme

Qui sait lire dans les yeux du sort

Aussi dans les flammes

Elle te dira des mots très forts

Comme les tambours

Qui dansent sur la terre des morts

Juste avant le jour

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