Autoroutes Jeudi Dautomne

作词:Hubert Félix Thiéfaine

作曲:Hubert Félix Thiéfaine

所属专辑:La Collection 78-88

歌词

@migu music@

Elle m'envoie des cartes postales de son asile,

M'annonçant la nouvelle de son dernier combat.

Elle me dit que la nuit l'a rendue trop fragile

Et qu'elle veut plus ramer pour d'autres Guernica

Et moi je lis ses lettres le soir dans la tempête,

En buvant des cafés dans les stations-service

Et je calcule en moi le poids de sa défaite

Et je mesure le temps qui nous apoplexie

Et je me dis "stop!"

Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter

Et je vais voir ailleurs, encore plus loin ailleurs...

Et je croise des vieillards qui font la sentinelle

Et me demandent si j'ai pas des cachous pour la nuit.

Je balance mes buvards et tire sur la ficelle

Pour appeler le dément qui inventa l'ennui

Et je promène son masque au fond de mes sacoches

Avec le négatif de nos photos futures.

Je mendie l'oxygène aux sorties des cinoches

Et je vends des compresseurs à mes ladies-bromure

Et je me dis "stop!"

Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter

Et je vais voir ailleurs, encore plus loin ailleurs...

Il est bientôt minuit mais je fais beaucoup plus jeune.

Je piaffe et m'impatiente au fond des starting-blocks.

Je m'arrête pour mater mes corbeaux qui déjeunent

Et mes fleurs qui se tordent sous les électrochocs

Et j'imagine le rire de toutes nos cellules mortes

Quand on se tape la bascule en gommant nos années.

J'ai gardé mon turbo pour défoncer les portes

Mais parfois il me reste que les violons pour pleurer

Et je me dis "stop!"

Mais je remonte mon col, j'appuie sur le starter

Et je vais voir ailleurs, encore plus loin ailleurs...

展开